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Ramphotyphlops braminus
(Daudin, 1803)
Typhlops brame
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par Michel BREUIL *

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Systématique - Description - Répartition dans l'archipel Guadeloupéen -
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Systématique
Type : description fondée sur Russell (1796 : 48, pl. 43)
Localité-type : "Au Vizagapatam"=Vishakhapatnam, état d'Andhra Pradesh, Inde
Nom original : Eryx braminus

Le nom de ce serpent d'origine indienne est une référence au Brahmanisme (adjectif: brame, bramine) qui est la religion que professe une part importante "des habitants de l'Inde. Elle est ainsi appelée de Brahma qui est chez eux le nom de la divinité suprême.

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Description- Diagnose
Ramphotyphlops braminus est un petit typhlopidé de faible diamètre atteignant 175mm (David et Vogel, 1996) qui se caractérise entre autres par un nombre d'écailles dorsales compris entre 292 et 368 (Roux-Estève, 1974), entre 316 et 324 environ pour McDowell (1974) et entre 300 et 338 pour Dixon et Hendricks (1979). La coloration noire ou marron foncé du dos, légèrement plus claire de la face ventrale, tout comme les caractéristiques de l'écaillure céphalique permettent de le distinguer sans ambiguïté de Typhlops annae (p.280).

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Répartition dans l'archipel Guadeloupéen
En 1999, nous avions écrit : "Compte tenu des échanges de plantes entre les différentes îles de la Caraïbe et avec la Floride, il est probable que cette espèce parthénogénétique (Ramphotyphlops braminus), s'implante très rapidement dans les Antilles (si ce n'est déjà fait). Le transport régulier de terre horticole de Floride à Saint-Barthélemy est une des voies d'accès aux autres îles des Antilles et son installation à Saint-Barthélemy et Saint-Martin est plus qu'envisageable dans ce contexte" (Breuil, 1999a). Au moment de la découverte de Typhlops annae, nous avions demandé à M. Michel Magras, Professeur de Sciences de la Vie et de la Terre à Saint-Barth, de voir s'il était possible d'obtenir d'autres typhlops de l'île. En août 2001, il nous a remis un spécimen d'un typhlopidé, collecté par un élève du collège en 1997 (MNHN 2000.6391).
Nous l'avons déterminé comme Ramphotyphlops braminus. Bien que nous ne connaissions qu'une localité de ce serpent, il est probable, qu'à la suite des nombreux apports de terre horticole de Floride, cette espèce soit déjà bien répandue sur l'île. Il est arrivé sans doute à la même époque à Saint-Martin où il a été trouvé dans un jardin où des palmiers originaires probablement de Floride ont été plantés ainsi que de nombreux autres végétaux (Bruno Le Lagadec, in litt., février 2002). Cet individu (MNHN 2000.6392) est le seul découvert pour l'instant à Saint-Martin, mais il est probable que cette espèce y soit déjà bien établie.

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Répartition locale
Ramphotyphlops braminus est souvent considéré comme le serpent ayant la plus grande aire de répartition du monde, par sa faculté à se reproduire à partir d'un unique individu (McDowell, 1974).
Roux-Estève (1974) l'a signalé sans précision des Antilles et il n'existe pas dans les collections du MNHN de spécimens ayant cette origine. Censky et Hodge (1997) l'ont découvert à Anguilla en 1996 dans les jardins d'un hôtel au cours de travaux de plantations d'arbres et il est probable qu'ils y sont arrivés de la même manière qu'à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin.

David et Vogel (1996) ont présenté la répartition détaillée de cette espèce. Son aire naturelle serait l'Inde (Dixon et Hendricks, 1979). Il est maintenant présent dans presque toute l'Asie, en Papouasie Nouvelle-Guinée, à Irian Jaya, dans les Iles Salomon, en Indonésie, dans le nord de l'Australie, dans beaucoup d'îles du Pacifique (Hawaii, Pelau, Mariannes, Guam, Okinawa, Nouvelle-Calédonie...), à Madagascar et dans les autres îles de l'océan Indien, à la Réunion... (McDowell, 1974 ; Roux-Estève, 1974 ; O'Shea, 1996, collections du MNHN). Roux-Estève (1974) le signale en Afrique subsaharienne (Côte d'Ivoire, Cameroun, Somalie, Kenya, Tanzanie, Mozambique et jusqu'au Cap). Il vient d'être trouvé en Egypte (Baha El Din, 2001). Il a conquis le Nouveau Monde et se trouve au Mexique (Eliosa Leon et al., 1995; Mancilia-Moreno et Ramirez Bautista, 1998), au Guatemala (Dixon et Hendricks, 1979), en Floride (Crawford et Somma, 1993; Meshaka, 1994 ; Wackins-Colwell et Watkins-Colwell, 1995;0wen et al., 1998), dans le Massachusetts (Wallach et al., 1991; Jones et al., 1995), en Louisiane (Thomas, 1994).

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Habitat
Ce serpent est souvent appelé Flower-pot Blind snake, c'est-à-dire le serpent aveugle des pots de fleurs. Les individus trouvés à Saint-Barthélemy l'ont été sous des pots de fleurs à côté d'une jardinerie.
Le typhlops brame vit dans des terriers creusés dans des sols légers et plus ou moins humides. Il se rencontre parmi les racines, sous les pierres, dans les amas de végétation, dans la litière. . . (David et Vogel 1996).

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Biologie-Écologie
Le typhlops brame est une espèce fouisseuse et nocturne. Il remonte rarement à la surface si ce n'est à l'occasion de fortes pluies. Il consomme de petits invertébrés : fourmis, termites, vers de terre et chenilles (David et Vogel 1996).

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Reproduction

Ramphotyphlops braminus est une espèce parthénogénétique qui pond de 1 à 8 oeufs (David et Vogel 1996).

© Histoire naturelle des amphibiens et reptiles terrestres de l'archipel guadeloupéen
Michel BREUIL - Ed.Museum national d'histoire naturelle de Paris (Paris- 2002)

 

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